novembre 5, 2021

Les compétences en STIM

Les études pédagogiques à travers le monde regorgent de points de vues conflictuels sur l’équilibre entre l’apprentissage du savoir et l’apprentissage des compétences. Mais dans nos systèmes éducatifs, la différence est-elle réellement si nette ? Est-ce vraiment noir ou blanc ?

La réponse est complexe : il s’agit d’un juste équilibre entre ces deux points, selon le contexte ou la situation. Nous ferons le point sur l’analyse des compétences elles-mêmes, puis nous verrons comment cet équilibre est possible.

Dans un contexte d’enseignement en STIM, qu’appelons-nous compétences ?

Chaque spécialité enseigne son lot de compétences. : le contexte de ces compétences est donc directement lié aux exigences de la matière en question. Par exemple, en Technologie de conception, sont enseignées les techniques d’outillage manuel, de dessin, et de conception numérique. En Sciences, il s’agit d’enseigner les techniques de méthodologie pratique, de dissection et d’utilisation de produits chimiques en toute sécurité.  Ces compétences existaient déjà depuis la création de ces spécialités, et ont évolué en même temps que la technologie des équipement utilisés.

Sans négliger ni sous-estimer ces compétences liées directement à la spécialité,  les entreprises réclament l’enseignement de compétences plus larges applicables à de nombreux contextes et domaines. Ces compétences ont porté différents noms, parfois appelées de manière dévaluante ‘compétences générales’ , elles portent aussi le nom de ‘compétences du 21ème siècle’ ou encore ‘compétences utiles au monde du travail’. Peu importe le nom qu’elles revêtent, elles reflètent toutes une capacité d’adaptation et de responsabilisation requise pour résoudre des problèmes socio-technologiques complexes auxquels l’avenir nous confrontera.

Eléments clés

Ces compétences, souvent regroupées en collectifs, suivent souvent les mêmes thématiques. On pense notamment aux 4C (Créativité, Communication, Collaboration et Pensée Critique parfois aussi étendus aux 6C ou 7C) et aux 3R (Prise de Risque, Résilience et Réflectivité)… qui ont tendance à inclure les éléments clés suivants:

  • CREATIVITE la capacité d’utiliser son imagination, de cultiver des idées originales et de créer quelque chose
  • RESOLUTION DE PROBLEMESla capacité àcorriger’ les choses qu’elles soient physiques, techniques, sociologiques, politiques, environnementales, ou même conceptuelles et hypothétiques en utilisant des outils comme les « cinq pourquoi « , et l’analyse des causes profondes, pour encourager le développement d’un profond sens de la curiosité
  • INTELLIGENCE EMOTIONNELLE : la capacité à reconnaître et contrôler ses propres émotions et à lire celles des autres pour construire des environnements et des scénarios positifs, dans lesquels vivre et s’épanouir parmi les autres. À des degrés divers, en tant qu’êtres humains, nous avons besoin de ce sentiment de contrôle dans nos environnements chaotiques quotidiens.
  • ENTREPRENEURIATensemble de compétences qui vous permettent de comprendre la viabilité commerciale (qu’il s’agisse d’un produit ou d’une solution de service), qui peut fonctionner financièrement dans la nature commerciale de la plupart des économies locales et mondiales. Bien que bon nombre de ces compétences soient liées au risque, l’entrepreneuriat est directement lié à l’appréciation et à la gestion du risque financier, tant sur les plans personnel que professionnel.
  • RELATIONS DE TRAVAILLes milieux de travail et la vie personnelle exigent que les gens travaillent de différentes façons : individuellement, en petits groupes, en grands groupes, souvent en faisant intervenir plusieurs dynamiques différentes.
  • COMMUNICATIONEn lien avec bon nombre des compétences susmentionnées, les compétences en communication sont essentielles pour que les êtres humains interagissent de manière efficace dans une variété de situations et de contextes. Qu’il s’agisse de la capacité à présenter une nouvelle solution à ses pairs, à créer un groupe de travail pour traiter un ensemble de problèmes et prendre des décisions en fonction, ou à traduire un concept ou une idée originale dans un domaine spécialisé différent au sein d’un organisme, la capacité à communiquer avec précision et concision est très appréciée.

Toutes ces compétences sont intrinsèquement liées, non seulement par leur nature «douce», moins visible, mais aussi par le fait qu’elles ne sont pas facilement quantifiables. Cependant, les industries du monde entier, qui accueillent les étudiants d’aujourd’hui au sein de leurs rangs, jouent un rôle important, il est donc impossible de les ignorer simplement parce que leur mesure est complexe.

Comment développer les compétences nécessaires au milieu du travail dans les établissements scolaires ? 

Du fait de leur complexité, il serait intéressant de faire une double mesure : celle des performances de l’établissement et de l’élève grâce aux examensmais aussi celle tenant compte du développement global et personnel de l’élève et de ses compétences. 

De nombreux établissements développent ces compétences grâce à différents systèmes : en placant les sujets en contexte réel, en adoptant une approche fondée sur des projets ou en développant activement une méthodologie qui permet aux élèves de se découvrir davantage. Ces approches sont largement validées par l’industrie et reflètent les méthodes de travail auxquelles les élèves seront confrontés lorsqu’ils passeront de la classe au travail.

Quel rôle l’environnement joue-t-il? 

Le Groupe WF Education et TSL comprennent le lien entre les espaces physiques d’apprentissage, les relations, les méthodes d’intéraction et l’ensemble de l’expérience d’apprentissage. Le défi de l’apprentissage au 21ème siècle consiste à créer des environnements et des espaces dans lesquels les enseignants peuvent enseigner et les apprenants apprendre le plus efficacement possible pour réussir.
L’apprentissage prend une forme dynamique lorsque les élèves ont la possibilité de pratiquer ce qu’on leur a enseigné. Comme personne ne peut prédire l’évolution de l’éducation, de la technologie et des modalités d’enseignement, les espaces éducatifs doivent pouvoir s’adapter aux changements qui se présenteront à l’avenir. Pour atteindre cette flexibilité, les studios de design WF disposent de meubles mobiles et de systèmes flexibles facilement reconfigurables pour permettre divers usages.
Ces espaces d’apprentissage permettent un accès équitable à des outils et des technologies d’apprentissage de qualité et comprennent des espaces éducatifs pour le travail en groupe ou individuel.

En conclusion

Le conflit entre l’apprentissage fondé sur le savoir et l’apprentissage fondé sur les compétences se terminera probablement par un équilibre, ce qui permettra à l’étudiant de disposer de suffisamment d’informations et de connaissances pour élaborer un ensemble de compétences pertinentes utiles pour s’adapter et naviguer dans un monde en évolution rapide.

La solution repose sur la personnalisation et l’apprentissage différencié, si l’on prend en considération l’idée importante que les étudiants ont tous des besoins différents pour construire leur avenir.